Shorefield, c’est peut-être pas Paris ou New-York. Elle n’a pas de surnom cool comme “La ville lumière” ou “La grosse pomme”, mais c’est ma ville alors hey, ça suffit à la rendre exceptionnelle. Située dans le comté de New Hanover, en Caroline du Nord, ce n'est pas la ville la plus peuplée de l'État ou la plus touristique. C'est une ville moyenne dans laquelle la plupart des habitants vivent des vies moyennes, là où des rêves se réalisent et d'autres meurent, là où le bonheur et la peine te trouvent comme partout ailleurs. Mais comme j'te disais, c'est notre ville, alors par A+B, ça ne tient qu'à nous de la rendre exceptionnelle, non ?

/!\ Shorefield est une ville imaginaire grandement inspirée de Wilmington NC, où de nombreuses séries ont été tournées : Dawson, Les Frères Scott, L'Eté où je suis devenue jolie... Forum participatif oblige, c'est à nous qu'incombe la tâche de la changer à notre image (:

Située dans le comté de New Hanover, au sud de la côte de l'État de Caroline du Nord, Shorefield est la principale localité de cette portion du littoral. Charmante ville portuaire, elle est bordée par la rivière Cape Fear, légèrement en retrait de l’océan (à trente minutes en voiture des célèbres plages de Wrightsville, California, Fort Fisher et Kure). Elle est jalonnée de bâtiments anciens tous plus pittoresques les uns que les autres et possède la plus belle promenade riveraine des États-Unis – rien que ça ! Malgré son attractivité, elle reste une ville plutôt méconnue. La ville se trouve à moins de deux heures en avion de New York, et une heure trente d’Atlanta.
Raleigh est la capitale de l'État de Caroline du Nord, et Charlotte sa plus grande ville.

En 2023, on recense 106 476 habitants, plus de trois fois moins qu’à Raleigh, et sept fois moins qu’à Charlotte, ce qui la classe huitième ville la plus peuplée de l'État de Caroline du Nord. Cela n’en reste pas moins une destination des plus prisées en été par les habitants de ces grandes villes qui souhaitent jouir des nombreuses plages à proximité en toute tranquillité. Le reste de l’année, ce sont les touristes passionnés d’histoire dont on croise le chemin.

Pour se tenir au courant de ce qui se passe en ville, les Shorefieldiens sont de grands partisans du journal local nommé La Gazette. Celui-ci est disponible gratuitement dans les kiosques et commerces mais aussi sur internet. Il recense les dernières actualités et annonces trouvées sur Leboncoincoin. Leboncoincoin est un site internet et une application mobile grandement utilisée dans la région qui permet aux utilisateurs de faire des annonces : recherches d’emploi, ventes d'occasion, demandes et propositions de services en tous genres, promotion d'évènements…

Charmante, relativement animée et abordable, Shorefield est une ville où il fait bon vivre. Sa volonté de préserver son patrimoine historique et architectural ne l’empêche pas d’être une destination prisée par les jeunes grâce à ses grandes écoles et nombreuses opportunités d’emploi. D’ailleurs, les étudiants participent grandement au dynamisme de la ville en organisant des expositions, spectacles et évènements tout au long de l’année. Toutefois, c’est en été qu’elle attire le plus de touristes avec ses festivals éclectiques. Pour les habitants, c’est la saison des soirées jusqu’à pas d’heure sur les plages alentour. L’ambiance sudiste se fait ressentir, ici, on préfère faire du commerce de proximité. De fait, il n’y a que très peu de centres commerciaux, et ceux-ci restent relativement de petites tailles. Les habitants préfèrent se balader dans les rues, quitte à devoir changer de trottoir, plutôt que de centraliser leur session shopping dans un gros bâtiment froid.

"Shorefield offre le mélange unique de qualité de vie, d'abordabilité, de charme éclectique et d'opportunités de carrière que les diplômés universitaires d'aujourd'hui recherchent", a déclaré Madelyn Ross, présidente et chef de la direction de la Chambre de commerce de Shorefield.

Depuis quelques années, suite à l'agrandissement de son campus universitaire, l'implantation de nouvelles entreprises, et le tournage d’un film populaire dans ses studios de cinéma, elle connaît une belle croissance sociale, économique et culturelle. Son taux de chômage est d’ailleurs bien en dessous de la moyenne nationale.

L’architecture des habitations et édifices de Shorefield nous transporte dans le temps, avec ses façades d’une autre époque et ses chaussées en pierre. Les briques rouges, les longs porches à colonnes, et les pontons et terrasses en bois sont des symboles encore vivants du passé sud-américain. Les bâtiments les plus anciens datent du 18ème siècle et on devine aisément lesquels par leur emplacement (proche rivière Cap Fear) et style architectural. Parmi les plus répandus, on retrouve le néocolonial (très inspiré du géorgien), le Queen Anne et le American Bungalow/American Craftsman, un patrimoine que la ville prend à cœur de préserver. De fait, la législation quant à la rénovation et construction de bâtiments est très stricte. N’espérez pas construire une maison contemporaine en plein centre-ville ou rénover la belle façade ancienne de votre commerce pour la mettre “aux goûts du jour”. Aménagez l’intérieur comme vous le souhaitez, mais l’extérieur doit rester tel quel au cœur de la ville !

Issu du long littoral de 482 km, les alentours de la ville sont jalonnés de paysages montagneux et côtiers offrant des points de vue surprenants. Plages, chutes d’eau, parcs nationaux ainsi que des dizaines de lacs, de rivières et de ruisseaux offrent aux habitants des espaces pour se ressourcer ou se donner à une variété d’activités (surf, kayak, vélo, randonnée, bivouac, camping…). Inutile cependant d’aller si loin pour profiter des bienfaits de la nature. En plein cœur de Shorefield, les arbres font de l’ombre aux piétons longeant les trottoirs et les fleurs enjolivent leurs trajets.

Pour ce qui est de la faune, Shorefield n’échappe pas à la prolifération d’animaux sauvages mais contrairement à d’autres villes, elle se tient garante de leur bien-être. Leur présence et leur quiétude tiennent énormément à cœur au Maire, fou amoureux de son oie domestiquée nommée Josephine. Cette dernière a d’ailleurs été nommée adjoint au maire symboliquement. Sur les campagnes municipales, il n’est donc pas rare de la voir poser avec une petite cravate ou un chapeau. Cela amuse beaucoup les habitants qui se sont attachés à elle.

Oies, renards, écureuils, pigeons, ratons laveur, hérissons, lapins, abeilles… sont donc considérés comme des habitants à part entière. Cette ville est autant la leur que la nôtre mais s’il est bon augure de croiser leur chemin, ne vous faites pas avoir par leurs bouilles adorables. C’est qu’ils ont tendance à interférer dans une situation et à agir comme de vrais petits garnements ! Un conseil, tenez bien vos affaires et surveillez vos arrières en leur compagnie, ça vous évitera bien des mésaventures…

D’un climat subtropical humide, typique des États-Unis du sud-est, Shorefield est amené à connaître essentiellement des hivers doux avec peu de neige et des printemps précoces. Débutant en février, la végétation y est dense faute à l’humidité de l’air, et cause une forte production de pollen qui s’entasse sur les toitures et véhicules des habitants. Les étés sont lourds avec des températures médianes aux alentours de 32°. Il est recensé tous les sept ans la présence d’un cyclone tropical (le prochain risque d’arriver bientôt !) et de nombreuses tempêtes estivales. Si en automne, l’humidité perdure les premiers mois, les intempéries se font moins menaçantes.

La voiture reste le moyen de transport idéal pour se déplacer sans contraintes. Le bus (blanc, bleu et violet) reste toutefois une option pour les écolos, les économes ou les personnes ne possédant pas le permis. Il va de soi que les horaires ne sont pas toujours arrangeants, surtout le soir (dernier passage à 21h30) mais en cas de nécessité, on peut toujours faire appel à un taxi ou à un Uber (moins cher). En été, une navette part toutes les heures en direction des différentes plages. Pour les touristes, une grande calèche offre la possibilité de visiter les quartiers importants de la ville de façon un peu kitsch, certes, mais fort sympathique !

Au cœur de la Guerre Civile américaine, autrement nommée la Guerre de Sécession (1861-1865) la ville a été le principal site portuaire des Confédérés (les états du sud, pro-esclavage), qui l’utilisaient comme base pour exporter le coton produit dans les plantations partout dans le monde. S’agissant d’un lieu stratégique, la cité fut le théâtre de batailles. Soumise à un blocus par la marine de guerre de l’Union (les États du nord qui était abolitionnistes), Shorefield a notamment été l’un des grands sites de production d’un navire appelé blockade-runner. Littéralement “celui qui fonce dans le blocus”, ce bateau servait à forcer le passage pour aller chercher du ravitaillement. Les canons et les soldats postés dans le Fort Fisher couvraient le départ des navires. Connu également pour l’USS North Carolina, un cuirassé inauguré en 1940 qui s’est illustré dans le Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale, notamment comme protecteur des porte-avions. Aujourd’hui, le fort est toujours visible (à 30 km au sud de la ville, il se visite comme un musée), l’USS North Carolina est devenu l’un des plus intéressants navires-musées du continent, et Shorefield a bien changée. Elle n’est plus l’immense port de coton et terre de bataille qu’elle était mais une ville presque discrète qui surprend par son charme et son agréabilité, engagée dans les causes sociales et environnementales. Si elle fait parler d’elle aujourd’hui, c’est davantage pour son cadre enchanteur, son patrimoine, sa croissance, ses écoles, et son studio de cinéma Screen Gems qui a produit de nombreux films et séries populaires.